Historique

 

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Une entreprise familiale

Avec beaucoup d’humour, Angélo Rime affirmait que ses meringues ont vu le jour à cause de sa paresse:

«J’étais un boulanger qui n’aimait pas se lever à deux heures du matin. J’enviais les instituteurs qui ne se lèvent qu’à sept heures. Je me disais qu’en fabriquant toute l’année des meringues et rien que des meringues, je pourrais faire comme eux.»

Angélo Rime est né le 30 janvier 1922 à Enney. A la sortie de l’école, il se lança dans un apprentissage de boulanger-pâtissier. En 1946, il s’installa à Botterens afin d’y tenir une petite épicerie, la future fabrique de meringues. La ferme date de 1742, elle fut transformée afin d’y abriter un petit magasin, un endroit où fabriquer le pain et l’habitation. Angélo Rime ne confectionnait pas uniquement du pain mais aussi des pains d’anis. Il n’utilisait alors que les jaunes d’oeufs pour fabriquer ses biscuits, alors, dans le but de ne rien gaspiller, il eut l’idée de faire des meringues avec les blancs restants. Les dix premières années, Angélo Rime faisait une fournée (env. 250 meringues) au fouet et au sac à douille, le soir, lorsque le four était refroidi. Dès le début, les commandes ont afflué, à tel point qu’il n’arrivait même plus à faire du pain!

 

shapeimage_2En 1964, Angélo Rime décida de se consacrer uniquement à la meringue, sentant que ce marché était prometteur et qu’il y avait quelque chose à tirer de ce dessert si courtisé. La même année, il reçut des commandes pour l’Exposition nationale, ce qui favorisa sa notoriété. Il attirait sa clientèle grâce à sa courtoisie et à son cercle de connaissances, le «bouche à oreille» fit le reste. Tout au long de sa vie, Il a toujours attaché une très grande importance à la qualité, facteur qui a sans doute grandement contribué au succès de ses meringues.

Angelo Rime aimait énormément son travail, il était considéré comme un patron gentil, facile à vivre avec un très grand coeur et aimant que les choses soient bien faites ainsi qu’un patron travailleur et passionné.

Angélo Rime est décédé le 21 mars 2006. Artisan-meringuier précurseur dans ce milieu, il est très regretté et manque à beaucoup de personnes.

Depuis son décès, c’est son fils Charles et sa fille Marie-Josée qui ont repris les rênes ainsi que sa belle-fille Nicole qui s’occupe de la comptabilité et des commandes. En plus, aujourd’hui son petit-fils Olivier a rejoint l’entreprise et aide son papa à la fabrication et aux livraisons comme le faisait Angélo.

 

La fabrication des meringues

charlesAngélo Rime travaillait entouré de personnes du village. Avant la mécanisation, qui est arrivée au début des années huitante, plusieurs habitantes de Botterens se relayaient chaque jour afin de satisfaire les commandes croissantes. A cette époque, toute la fabrication était manuelle, ce qui prenait beaucoup de temps. En général, quatre personnes travaillaient en même temps, une fabriquait les meringues avec Angélo, une autre remplissait les poches à douille et la dernière conditionnait les meringues dans les cornets. A cette époque, seuls les cornets étaient utilisés avec les bidons pour les restaurateurs. Les boîtes en carton sont apparues dans les années nonante.

Depuis toujours, il y a une saison pour les meringues. A la Bénichon et à Carnaval, la demande augmente alors qu’en janvier et février c’est la période creuse. Juste avant la Bénichon, la production peut s’élever jusqu’à 35’000 meringues par jour. L’avantage de la meringue est sa longue conservation de sorte que la production peut rester constante.

 

Le four à bois

Le four à bois tenait, et tient toujours, une grande place dans l’entreprise. Il a été le seul moyen de sécher les meringues jusqu’en 1980, date de l’apparition des fours électriques. Il a été construit en 1880. Dès 1964, Angélo faisait six fournées par jour soit 384 meringues grâce au four à bois. Même après l’installation du premier four électrique, il a continué à faire deux fournées soit 128 meringues par jour au four à bois. Ce n’est qu’en 2003, avec l’apparition de sa maladie qu’Angélo Rime a cessé d’utiliser ce four. Aujourd’hui son fils et son petit-fils le rallume de temps à autre pour le maintenir et éviter sa détérioration.

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